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Devenir journaliste automobile : les conseils de Marie et son parcours

Le métier de mes rêves, Pause Café

Marie, passionnée de voitures et de voyages, et à l’aise avec les mots a trouvé le métier de ses rêves : journaliste automobile. Dans un monde les places de rédacteur automobile se font rares, Marie a su se faire sa place et trouver des missions, que ce soit sous le statut de pigiste, en stage ou même en CDI ! Marie nous parle de son parcours, de ses études en école de journalisme (à l’IEJ Paris Institut Européen de journalisme) et de la riche idée qu’elle a eu de créer un site journalisme spécialisé dans sa passion et son expertise : l’automobile !

En voiture Simone !

Marie, tu es journaliste automobile. Tu travailles pour des références telles qu’Automoto et Auto Plus (pour les plus connus !), raconte-nous ton parcours :

En réalité, j’ai su depuis longtemps que je voudrais être journaliste auto, sans doute un peu à cause de mon père mécanicien poids-lourds. N’étant pas forcément passionnée par les études (pour ne pas dire pas du tout), j’ai fait une terminale littéraire avant d’entrer directement en école de journalisme à l’IEJ Paris, afin d’effectuer une licence en trois ans et d’entrer le plus rapidement possible dans le journalisme.

C’est durant la première année que j’ai créé mon site, d’abord de manière autonome puis l’ayant fait entrer dans le cadre de nos cours sur le journalisme web. J’ai alors été encouragée à le développer, à base de reportages et autres interviews. Ma directrice m’autorisait même à louper des jours de cours pour partir en essai ! J’ai par la suite décroché un stage au sein de la rédaction d’Autodéclics, avant de passer chez Automoto (TF1) l’année suivante, puis Auto-Plus l’année d’après ! Je suis désormais actuellement en poste chez Auto-Moto depuis le mois de mars, tout en continuant en parallèle mon site, ainsi que mes diverses collaborations sur le site French Driver et dans le magazine spécialisé Maxi Austin notamment.
Le premier média sur lequel on tombe lorsqu’on te cherche est ton site : unefilleauvolant

Le premier média sur lequel on tombe lorsqu’on te cherche est ton site : unefilleauvolant.com. Pourquoi avoir choisi de créer un site ? Est ce que tu dirais que ce site t’as aidé professionnellement ? Qu’il t’a ouvert des portes ?

C’est en première année, à lIEJ que j’ai décidé de créer un site, afin de combiner ma passion pour l’automobile et mon futur métier, tout en m’entraînant à l’écriture.
Je pense que ce site m’a largement ouvert des portes, ayant reçu été contactée par TF1 et Auto-Plus pour réaliser des piges chez eux, qui se sont finalement transformées en stage, une formule alors plus intéressante pour moi auparavant, n’ayant pas encore créé mon auto-entreprise et étant encore étudiante.

Aujourd’hui, « Une Fille au Volant » me permet de voyager un peu partout et surtout d’essayer des voitures que je n’aurais sans doute jamais pu conduire sans ça. Sans compter les rencontres que j’ai pu faire depuis maintenant plus de quatre ans.

Une fois que l’on trouve une place, on fait tout pour y rester

Le métier de journaliste s’exerce bien souvent en freelance (pigiste). Tu connais les deux statuts : salariée et free. Quels sont les avantages et inconvénients de ces deux situations ?

Personnellement, et contrairement à beaucoup, je suis plutôt attirée par le statut de salariée, qui me donne un cadre comme j’en ai besoin. Mon job actuel me laisse en effet la liberté de poursuivre quand même mon activité de freelance sans aucun souci, mais il est vrai que j’aime mieux avoir mes petites habitudes, même si j’ai souvent du mal à rester en place, mais ça, ce n’est pas vraiment un souci vu que mon métier est plein de surprises 😉

L’avantage du statut de salarié est donc évidemment d’avoir une sorte de « sécurité », même si ce n’est évidemment pas toujours le cas, mais c’est surtout d’avoir un cadre pour ceux qui en ont besoin.

Quels sont les éléments clés qui t’ont poussés à te lancer dans le métier de journaliste ?

Pour être honnête, je ne sais pas du tout d’où m’est venue cette idée ! Mais d’aussi loin que je me souvienne, j’aimais déjà écrire et inventer des histoires, et surtout, j’étais une vraie commère, toujours à la recherche d’un potin à raconter ! Je me souviens qu’étant petite, j’allais dans des rassemblements de voitures et je m’amusais à imiter les journalistes que je voyais à la télévision, parlant moteurs et couleurs de carrosserie devant une caméra invisible.

Parle-nous de ta formation. Comment devient-on journaliste ?

Après avoir obtenu un bac littéraire avec une mention, j’ai effectué une licence de trois ans à l’IEJ Paris, afin de ne pas partir dans un parcours trop long, puisque je voulais trouver un travail rapidement.

En parallèle, et je pense que c’est ce qui m’a le plus aidé, j’ai beaucoup travaillé sur mon site « Une Fille au Volant », ce qui m’a permis de décrocher quelques collaborations, et notamment sur le site FrenchDriver.fr. Ce fut pour moi une manière de d’entrer dans ce milieu très fermé, avec comme tu peux l’imaginer beaucoup d’appelés pour peu d’élus.

A force d’essais et de voyages, j’ai pu rencontrer des attachés de presse et d’autres journalistes, car comme dans de nombreux métiers, c’est avant tout le réseau qui compte, plus que le diplôme.

C’est avant tout le réseau qui compte, plus que le diplôme

J’ai l’opportunité de découvrir des pays comme la Suède, la Norvège ou l’Espagne tout en conduisant des voitures plutôt cool

Aujourd’hui, à quoi ressemble ton quotidien ?

Aujourd’hui, mon quotidien est très varié. Si je passe majoritairement mon temps au bureau (et oui, même si je fais des essais, je ne vis pas dans un épisode de Turbo !), je passe aussi pas mal de temps en dehors. Travaillant aussi bien sur le site que sur le magazine, je prends beaucoup de temps à écrire des articles d’actualité, notamment sur le site, puisque je me dois d’être réactive si un nouveau modèle est présenté ou s’il se passe quelque chose d’important dans le monde de l’automobile.

Heureusement, je voyage également beaucoup pour tester de nouvelles voitures et en parler ensuite en ligne et sur papier. Si le rythme est parfois intense, avec un décollage à 7h du matin et un retour bien souvent le lendemain dans la soirée avec plusieurs heures de conduite, c’est la partie la plus fun de mon boulot. J’ai en effet l’opportunité de découvrir des pays comme la Suède, la Norvège ou l’Espagne tout en conduisant des voitures plutôt cool, le tout dans une ambiance colonie de vacances plus détendue avec mes confrères.

Y a-t-il des surprises/inconvénients dans ce métier, que tu n’avais pas identifié avant de commencer à exercer ?

Honnêtement, le seul inconvénient reste la difficulté à trouver un job tant le milieu est fermé. Et ça se comprend, puisqu’une fois que l’on trouve une place, on fait tout pour y rester tant le job offre de superbes opportunités pour ceux qui aiment écrire, voyager et surtout conduire !

Qu’est ce que tu adores par dessus tout dans ton métier ?

J’aime par-dessus tous les essais, qui me permettent d’assouvir ma passion des voyages, de l’aviation de la voiture et de la photographie. Me lever tôt pour prendre un vol à 7h, me retrouver au bout de l’Europe, conduire dans des paysages souvent sublimes, découvrir des lieux insolites et me faire des souvenirs uniques est vraiment une sensation géniale, et ça, je ne m’en lasse pas. Ces voyages ont été pour moi l’occasion de me faire de vrais amis, et surtout, d’avoir des choses géniales à raconter ensuite. C’est un vrai bol d’air dans le quotidien, même si c’est souvent fatiguant en raison du rythme et des nombreuses choses à faire en seulement 24 heures, puisque je réalise mes photos moi-même pour mon site « Une Fille au Volant ».

Y a-t-il un « cliché du métier de journaliste » que tu aimerais soulever ?

J’aimerais surtout soulever le cliché de la fille journaliste auto, encore vue comme une potiche tout juste bonne à parler de la couleur de la carrosserie. J’entends souvent certains me dire que c’est bien qu’il y ait de plus en plus de femmes dans ce domaine, parce qu’elles ne voient pas la même chose que les hommes, comprendre qu’elles se concentrent plus sur les rangements et la facilité pour se garer.

Évidemment que je regarde ces critères, qui sont indispensables lors du choix d’un véhicule. Mais je me mets aussi à la place d’un acheteur potentiel et si j’ai une voiture sportive entre les mains, je vais évoquer en priorité les performances et la motorisation, par exemple. Pour chaque modèle que je teste, j’essaie de cerner les principaux traits qui le caractérisent et j’en parle ensuite plus en détails.

Ces voyages ont été pour moi l’occasion de me faire de vrais amis, et surtout, d’avoir des choses géniales à raconter ensuite

Les compétences sur le journalisme en ligne sont désormais indispensables.

Si tu devais donner deux conseils aux personnes qui souhaitent ce lancer dans une carrière autour du journalisme ?

Déjà, je conseille à tous ceux qui souhaitent se lancer de créer un site ou un site autour de leur passion (ndlr : totalement d’accord avec ce premier conseil ! Ce sera sans doute l’occasion pour nous de revenir sur une autre créatrice de sites qui est à l’origine du site A quoi correspond le prélèvement ? ). C’est tout simple mais c’est un excellent exercice qui permet de s’entraîner à l’écriture mais également de développer son réseau et ses compétences sur le journalisme en ligne, qui sont désormais indispensables.

Lors de mes études, mes professeurs m’ont toujours dit de ne pas me spécialiser dans un seul domaine. C’est vrai pour ceux qui souhaitent faire de l’actualité générale, mais c’est aussi vrai pour la culture personnelle, ce n’est jamais bon de se focaliser sur une seule chose et d’oublier le reste. Toutefois, si vous êtes bons dans un domaine, alors lancez-vous et améliorez vos compétences dans ce milieu, car ce profil ultra-spécialisé est également recherché, même s’il faut également être capable de parler de tout. Par exemple, être journaliste automobile, c’est parler de nouveaux modèles, certes, mais c’est aussi évoquer les enjeux environnementaux de la voiture électrique ou parler des aspects économiques d’une grande entreprise comme Peugeot ou Tesla.

Quelles sont tes envies pour demain ?

Pour demain, je souhaite simplement rester dans mon job actuel, faire toujours plus de voyages et tester des voitures toujours plus cool. C’est tout 😉

On te retrouve où ? On te contacte comment ?

Vous pouvez retrouver mon travail sur mon site « Une Fille au Volant » ainsi que sur « French Driver » et « Auto-Moto ». Je suis également très active sur les réseaux sociaux, vous pouvez donc suivre mes aventures par-là !

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